Historique et évolution :
Les techniques de comblement par la graisse nous sont désormais bien connues et sont utilisées pour traiter les pertes de volumes du visage notamment. Ces techniques de lipofilling ont évolué vers l’utilisation de cellules graisseuses de plus en plus petites afin de diminuer les irrégularités potentielles qui altèrent quelque peu le résultat.
Parmi les techniques utilisées, citons le microfilling, également appelé « SNIF » (Sharp Needle Intradermal Fat Grafting) qui utilise des cellules graisseuses plus petites injectées dans le derme à l’aide de microcanules afin de remplir les rides profondes : la graisse est alors utilisée comme un véritable « filler » permanent à l’inverse de l’acide hyaluronique qui se résorbe après 10 mois environ. Le traitement du bord libre des lèvres (vermillon) et l’augmentation de volume et une meilleure définition du philtrum (lèvre supérieure) est également accessible via ce traitement.
Les nanofats sont l’évolution ultime du microfilling et sert alors de véritable mésothérapie vivante composée de cellules souches. Ces cellules souches ont non seulement la capacité de rajeunir la peau mais également de garder leur potentiel de développement en cellules graisseuses, d’où leur utilité potentielle en mésothérapie pour améliorer le teint, la texture, atténuer les hyperpigmentations et atténuer les ridules !
Utilisation des nanofats en médecine et chirurgie esthétique :
Les nanofats, au vu de leur pouvoir de régénération grâce aux cellules souches et aux facteurs de croissance qu’elles contiennent, peuvent être utilisées dans les indications suivantes : correction de cicatrices vicieuses ou de mauvaise qualité en conjonction ou pas avec la chirurgie, traitement des ridules cutanées, atténuation de l’hyperpigmentation mélanocytaire, et/ou des cernes, amélioration de la texture de la peau du cou et du décolleté, amélioration de la qualité de la peau des mains, reconstruction mammaire (les nanofats servant alors à améliorer la vascularisation de la peau irradiée et permettent alors la pose d’un expanseur cutané 6 mois après le traitement).
Modalités du traitement :
Puisque le traitement aux nanofat s’inspire techniquement de celui du lipofilling, ces 2 traitements peuvent être réalisés le plus souvent conjointement mais les traitements sont dissociables l’un de l’autre.
L’intervention se réalise sous anesthésie locale éventuellement assistée par l’injection d’un relaxant puissant. Le chirurgien prélève la graisse au niveau de l’abdomen et/ou des flancs, ce qui assure la meilleure graisse en terme de qualité. Une petite incision est pratiquée au niveau de l’abdomen et fermée ensuite à l’aide de 2 fils très petits qui ne laisseront pas ou que très peu de traces. La graisse est ensuite préparée pour être utilisée en temps que « filler permanent » pour les pertes de volume dans les pommettes, les tempes, la région du pourtour de l’œil mais également dans les sillons naso-géniens, les plis d’amertumes ou le menton. Ensuite, le chirurgien prépare les nanofats afin de réaliser un traitement de mésothérapie qui sera efficace sur les zones précédemment décrites : cernes pour la région orbitaire ou autre zones d’hyperpigmentation, lèvres supérieures et inférieures pour les ridules, mains et décolleté si besoin. Le résultat du lipofilling est visible d’emblée tandis que le traitement au nanofat verra son efficacité maximale 6 à 8 mois après le traitement. Le traitement se réalise en ambulatoire.